Lettre de Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF envoyée au Président de la République
Suite à son déplacement dans l'Isère et à sa rencontre avec les salariés de l'entreprise Polimeri Europa, Marie-George Buffet interpelle le Président de la République sur l'avenir incertain de l'entreprise et de ses salariés. Vous trouverez ci-joint la lettre de Marie-George Buffet envoyée au Président de la République.
« Monsieur le Président de la République,
De façon exceptionnelle, je veux m’adresser à vous à propos de la fermeture d’une entreprise.
Les salariés de l’entreprise Polimeri Europa, située à Champagnier dans l’Isère, agissent depuis neuf mois pour éviter l’abandon du seul site de production du polychoroprène en France. Cette entreprise, filiale du groupe italien ENI, est viable et dispose de débouchés importants. Deux repreneurs, dont un repreneur industriel « International specialty product » se sont déclarés intéressés.
Mais aujourd’hui tout est bloqué par l’intransigeance d’ENI qui refuse de céder l’entreprise. 225 emplois directs, 600 induits sont concernés. La direction de l’entreprise a de plus fixé un ultimatum aux salariés, le 18 juillet, pour accepter un plan social, nettement insuffisant au regard des moyens de cette entreprise, élaboré sans aucune concertation sociale.
Les salariés, sachant cette entreprise performante, sont déterminés à aller au bout de leur action et je peux témoigner d’une colère à la hauteur de leur attachement à leur outil de travail. Une colère d’autant plus forte qu’ils ont été menacés par le représentant de l’Etat dans le département d’intervention des forces de l’ordre.
On ne peut laisser sacrifier des salariés sans réagir et disparaître un tel potentiel industriel. Monsieur le Président de la République, je sollicite de votre haute bienveillance une intervention auprès du gouvernement italien afin que le groupe de l’ENI revienne sur sa décision.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mon profond respect. »
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF
Paris, le 4 juillet 2006.
« Monsieur le Président de la République,
De façon exceptionnelle, je veux m’adresser à vous à propos de la fermeture d’une entreprise.
Les salariés de l’entreprise Polimeri Europa, située à Champagnier dans l’Isère, agissent depuis neuf mois pour éviter l’abandon du seul site de production du polychoroprène en France. Cette entreprise, filiale du groupe italien ENI, est viable et dispose de débouchés importants. Deux repreneurs, dont un repreneur industriel « International specialty product » se sont déclarés intéressés.
Mais aujourd’hui tout est bloqué par l’intransigeance d’ENI qui refuse de céder l’entreprise. 225 emplois directs, 600 induits sont concernés. La direction de l’entreprise a de plus fixé un ultimatum aux salariés, le 18 juillet, pour accepter un plan social, nettement insuffisant au regard des moyens de cette entreprise, élaboré sans aucune concertation sociale.
Les salariés, sachant cette entreprise performante, sont déterminés à aller au bout de leur action et je peux témoigner d’une colère à la hauteur de leur attachement à leur outil de travail. Une colère d’autant plus forte qu’ils ont été menacés par le représentant de l’Etat dans le département d’intervention des forces de l’ordre.
On ne peut laisser sacrifier des salariés sans réagir et disparaître un tel potentiel industriel. Monsieur le Président de la République, je sollicite de votre haute bienveillance une intervention auprès du gouvernement italien afin que le groupe de l’ENI revienne sur sa décision.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mon profond respect. »
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF
Paris, le 4 juillet 2006.